Le Sénat a entamé ce mardi 3 décembre, l’examen du projet de loi de finances pour le Budget de l’Etat exercice 2025. Dans son exposé, le ministre d’Etat, ministre du Budget, Aimé BOJI SANGARA, a renseigné que les prévisions budgétaires sont passés de 49.847,8 milliards de francs congolais à 51.133,6 milliards de francs congolais. Soit environ 16,8 milliards de dollars américains. Ce qui représente 21,6% de croissance par rapport au budget 2024.
L’augmentation des dépenses d’investissement dans les secteurs clefs figure parmi les innovations apparues dans ce projet de loi de finances 2025, sous examen au Sénat.
Ces fonds, explique le Gouvernement représenté par son ministre d’Etat, ministre du Budget, visent à soutenir les projets stratégiques. Entre autres, la construction du pont en eau profonde de Banana et la modernisation des aéroports nationaux.
Par ailleurs, la sécurité reste et demeure une priorité pour le Gouvernement. Bien en illustre, la hausse de 25% des crédits alloués à ce secteur dans le budget 2025.
A la sécurité, s’ajoutent l’agriculture, la pêche et l’élevage qui bénéficient également d’un taux d’accroissement de 16,4% par rapport à l’exercice budgétaire précédent.
S’agissant des dépenses exceptionnelles, celles-ci s’élèvent à près de 490 millions de dollars américains pour financer certaines initiatives. En l’occurrence, le recensement de la population.
A tous égards, il s’agit d’un projet de loi à la fois ambitieux et volontariste, reflétant les principaux défis. Mieux, les priorités du pays, allant du renforcement des infrastructures au soutien à l’agriculture, en passant par l’amélioration de la sécurité et de l’éducation.
PRES DE SIX HEURES DE DEBAT
Aussitôt après l’exposé du Ministre d’Etat, Ministre du Budget, un débat de près de six heures a été ouvert. Occasion pour les trente- neuf sénateurs ayant demandé la parole, d’exprimer leurs préoccupations. Cas de l’honorable sénateur LUTUNDULA APALA PEN’APALA Christophe qui a tablé son intervention sur la Caisse nationale de péréquation.
De son côté, le sénateur KALUMBA MWANANGONGO Jean, a cherché à obtenir du ministre d’Etat, ministre du Budget, les éclaircissements nécessaires sur la paie des fonctionnaires et les tensions salariales observées.
Dans l’ensemble, les questions des élus des élus ont porté sur la consistance des indicateurs macroéconomiques, des recettes projetées et des mesures fiscales qui y sont associées.
S’ajoutent à cela, des préoccupations spécifiques aux dépenses, particulièrement en ce qui concerne les investissements, la décentralisation financière avec à la clef, le transfert de 40% des recettes à caractère national et les 10% de la Caisse de péréquation ; le salaire des fonctionnaires de l’Etat, l’exécution du Budget ainsi que les préoccupations relatives à l’état des lieux de la mise en œuvre du budget-programme.
Premiers intervenants, les honorables sénateurs MUYA MUBOYAYI Clément et LUANGA Faustin, ont relevé l’incohérence entre le texte de présentation du projet de loi de finances par le ministre d’Etat au Budget et celui transmis par la Chambre basse.
Dans ses réponses, le patron du Budget a avoué que le Gouvernement s’est effectivement dessaisi du projet de loi de finances sous examen lors de son dépôt le 16 septembre dernier au bureau de l’Assemblée nationale.
Après les réponses du ministre, le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 a été envoyé à la Commission Économie, finances et la bonne gouvernance (ECOFIN/BG), pour une analyse approfondie. Un délai de six jours a été accordé à ce groupe de travail pour apprêter son Rapport à présenter à la plénière.
C’est tard la nuit vers 23 heures, qu’a pris fin, la plénière du sénat consacrée au débat général sur le projet de loi de finances de l’exercice 2025.
DICOM