A quelque huit jours de clôture de la session ordinaire de septembre en cours, l’heure est à l’examen et à l’adoption subséquente du projet de loi de finances 2023 au Sénat. C’est donc au cours de sa plénière du lundi 5 décembre que la chambre haute du Parlement a débuté l’examen dudit projet de loi.
Sans débat, l’honorable Président du Sénat, Modeste BAHATI LUKWEBO a sollicité et obtenu de la plénière, l’envoi immédiat dudit texte à la Commission ECOFIN. Argument avancé : le texte étant venu de l’assemblée nationale, n’engageait plus le Gouvernement pour le traditionnel exercice de présentation de l’économie de la loi à l’Assemblée aux fins d’un débat contradictoire. Fort de cet argument approuvé par le plénière,
Le projet de loi portant budget de l’Etat pour l’exercice 2023, a été envoyé à la Commission ECOFIN du sénat. Ce, conformément aux dispositions des articles 125, 126 et 127 du Règlement intérieur de la Chambre. Un délai de sept jours francs a été accordé à cette commission qui devra présenter son Rapport le 12 décembre à la plénière.
Ainsi, pour doter la RDC d’un budget conséquent en cette période où le pays fait face à une guerre d’agression par le Rwanda, il a été demandé à chaque commission permanente du Sénat d’envoyer un délégué aux travaux de l’Ecofin, aux fins d’enrichir ce projet de loi de finances déjà examiné à la chambre basse et voté à l’unanimité par 402 députés ayant participé à la plenière ad hoc, sur les 500 membres qui composent la Représentation nationale.
Dès lors, la commission Ecofin s’est dite très ouverte à tous les sénateurs désireux d’apporter des amendements à cet important projet de loi.
Il importe de rappeler que le projet de budget 2023, chiffré à 14,6 milliards USD, avait été déposé à l’Assemblée nationale le 15 septembre, date de la rentrée parlementaire, par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Après examen à la Chambre basse, ce projet a été porté à 15 ,8 milliards de dollars. Le Sénat qui examine à son tour ce projet de budget, n’a que tout au plus une semaine pour d’éventuelles améliorations, afin de doter la RDC d’un budget 2023 à la hauteur de ses ambitions. Ce, avant la clôture de la session ordinaire en cours prévue pour le 15 décembre courant.
NON A L’IMPUNITÉ DES TUERIES DE KISHISHE
Avant d’aborder l’examen du projet de loi de Finances, seul point inscrit à l’ordre du jour de la plénière sus-rappelée, l’assemblée avait adopté le Procès-verbal n°14 de la plénière du 1er décembre courant.
De fil à aiguille, l’honorable Président du Sénat, Modeste BAHATI LUKWEBO, a du haut du perchoir, fermement condamné les tueries du 29 novembre dernier à Kashishe, territoire du Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
« Certes, les tueries sont légion dans l’Est de notre pays depuis plusieurs années, perpétrées principalement par des terroristes et des groupes armés. Ce qui s’est passé le 29 novembre dernier à Kishishe, œuvre des mêmes terroristes, est un crime de plus et ne doit rester impuni », a déclaré le lundi 5 décembre, l’honorable speaker de la Chambre haute du Parlement.
Et d’ajouter: « Les derniers éléments d’information en ma possession, font état de plusieurs personnes tuées, des maisons d’habitation incendiées et de plusieurs autres personnes portées disparues ».
Dans la même veine, le Gouvernement avait renseigné, il y a encore quelques jours, que le bilan de ce massacre est de 272 morts dont des enfants.
D’où, l’appel pressant de l’honorable Président du Sénat, Modeste BAHATI, à des sanctions contre les auteurs bien identifiés de ce énième crime de génocide dans l’Est du pays. A savoir, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par l’armée rwandaise, qui tuent des populations civiles sans aucune défense et pillent les richesses en toute impunité dans l’Est du pays. Particulièrement, la province martyre du Nord-Kivu que ces inciviques sans cœur ni loi, ont transformé en une sorte d’école d’artillerie.
DICOM