La France doit prendre une position claire, face à l’agression de la RD Congo par le Rwanda, sous-couvert du M23. C’est ce qu’ont déclaré en chœur, les honorables Sénateurs membres du Groupe d’amitié France-RDC, au cours des échanges avec leurs collègues français, le vendredi 3 mars courant au Palais du peuple à Kinshasa.

Conduits par l’Honorable Eddy MUNDELA KANKU, Premier vice-Président de la Chambre haute du Parlement congolais, les élus des élus membres dudit Groupe d’amitié, ont par ailleurs, sollicité la condamnation purement et simplement du Rwanda. Ils ont ajouté à cela, des sanctions et la suspension de tout appui aussi bien de la France que de la Communauté internationale au pouvoir de Kigali. Pour les sénateurs congolais, tel est donc le prix à payer, si la France voudrait davantage bénéficier de la confiance et de la sympathie des Congolais.

Sans y aller avec le dos de la cuillère, le Groupe d’amitié France -RD Congo a rappelé à leurs interlocuteurs que le pays cher à son Excellence Félix TSHILOMBO TSHISEKEDI, occupe une place privilégiée au sein de la Francophonie, en ce qu’il constitue  le plus grand pays francophone au monde.

Secret de Polichinelle, la RD Congo compte plus de 100 millions de locuteurs français portant ainsi  haut, l’étendard de la langue de Molière, par rapport au Rwanda qui a adhéré au Commonwealth. Fort de ce constat soutenu par des statistiques vérifiables, les honorables sénateurs membres du Groupe d’amitié France-RD Congo, ont estimé que ce grand pays au cœur de l’Afrique, se trouve en droit légitime  d’attendre de la France, un soutien total. Ce, en plus de la position sans équivoque du Emmanuel Macron, comme il a fait avec l’Ukraine face à la Russie. Dans le cas contraire, menacent les sénateurs congolais, le pays se verrait dans l’obligation de se retirer de cette Organisation internationale.

Il importe de rappeler que cette  rencontre entre les deux Groupes d’Amitié, inscrite dans le cadre de la diplomatie parlementaire, a eu lieu un jour avant l’arrivée du Président Emmanuel Macron à Kinshasa.

Aussi, M. Ronan LE GLEUT, sénateur représentant les Français établis hors de la France et président du Groupe interparlementaire d’amitié RD Congo -France, avait-il souligné que la visite du Président français en RDC est plus qu’utile que jamais.

 LA PAIX, GAGE DES INVESTISSEMENTS

Bien qu’ayant encouragé cette visite du Président français, dans un   contexte très tendu consécutif, à une énième agression de la RD Congo par le Rwanda, les honorables sénateurs membres dudit Groupe d’amitié, avaient  exprimé leur mécontentement et celui de l’ensemble de la population congolaise, du fait du soutien de la France au Rwanda, dans  une guerre de trop qui continue à faire des milliers de victimes parmi  les populations congolaises civiles sans aucune défense.

Sans botter en touche les préoccupations de la partie rd congolaise, M. Ronan Legleut avait indiqué que le président français venait  donc réaffirmer le principe universel de l’intégrité des frontières des nations. Il avait ensuite circonscrit leur déplacement dont le but a été de renforcer les liens avec le Sénat congolais dans un dialogue tout à fait amical. Les hôtes de la Chambre haute du Parlement congolais  avaient promis, dans le cadre du contrôle parlementaire, de transmettre l’opinion profonde des sénateurs congolais à l’Exécutif français.

Au volet économique, les deux délégations avaient reconnu à l’unanimité  que sans la paix en RDC, il est difficile d’investir. L’occasion faisant le larron, le Premier vice-président du sénat avait remis à la délégation française, la lettre et la composition  du Groupe d’amitié RDC-France. Entendu que pour toute chise, il faut considérer la fin, la réponse de l’Elysée aux préoccupations du Groupe d’amitié RDC-France est vivement attendue.  A cela s’ajoute  la signature  d’un Protocole d’accord entre les deux groupes. C’est donc cette charte qui devra faciliter l’échange d’expériences et d’informations entre les sénats congolais et français.  DICOM